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La Ville d'Arlon et la Galerie du Comble ont invité le peintre français Christophe Avella Bagur à présenter au Palais sa dernière série d'œuvres. Elle s'intitule Les Pleureuses. L'événement se déroulera du 4 juin au 16 juillet sous le commissariat d'Athénaïs Rz.
Ces Pleureuses sont nées d'une sensation ressentie par l'artiste au Prado devant les larmes presque invisibles d'une Marie-Madeleine peinte au XV e siècle par Rogier van der Weyden, mais la technique à laquelle Avella Bagur a choisi de recourir suit l'enseignement de Shitao, célèbre théoricien chinois de la seconde moitié du XVII e siècle. L'artiste a donc laissé de côté l'huile pour s'exprimer sur un support simple, le papier, au moyen d'un médium primaire, l'encre de chine, et s'est soumis à l'exigence quasi-mystique de « l'unique trait de pinceau ».

Les Pleureuses présentent des femmes contemporaines soumises aux contraintes de la vie quotidienne. Elles ne pleurent pas spécialement, elles pourraient avoir des raisons de le faire, mais c'est le médium qui pleure pour elles, sur des fulgurances de grand format avec empathie, fragilité, pudeur et force.

Surtout présent sur la scène internationale, Christophe Avella Bagur est peu connu du grand public. Intellectuel pour qui la peinture est chose mentale, il est aussi poète et romancier. La rencontre programmée à Arlon réjouira donc non seulement les collectionneurs mais aussi toutes celles et tous ceux qu'attirent les choses de l'esprit.