Au départ, il y avait Ojo. Un guitare-basse-batterie instrumental dont les titres tels que le psychédélique « Fight », la techno pourrie d' « Uterus » et l'explosion permanente de « Puyo Puyo » ne sont plus à présenter. Le décès inattendu et tragique de Julien Gillet, le batteur, laissa un trou béant derrière les fûts, dans l'avenir et les poitrines restantes du combo. Trois ans plus tard, Omar Rodriguez Lopez insiste tellement pour avoir le groupe en première partie de son concert à Barcelone que, pour faire plaisir, le guitariste Olivier Botman et le bassiste Olivier Gillet se rassoient au bar et composent à nouveaux. Les répétions reprennent et la campagne Liégeoise recommence à pleurer. Nico Gilson frappe tout aussi fort et boit autant de bières que son prédécesseur. Sur ces bases, il sera le nouveau batteur d'Alphons X, nom tiré d'une station de métro Barcelonaise lancé à la volée par un redneck alcoolisé et un bassiste perdus dans les tunnels espagnols. La musique reprend ses droits là où une nature déglinguée n'en avait fait qu'à sa tête. Alphons X, c'est aussi complexe qu'une bombe à neutron tout en explosant comme un mélange de sucre et d'anti-herbe sous haute pression.